contrat social | Le Carnet du Sophiapol

La prochaine séance du séminaire “Frontières, espaces, identités” accueillera Speranta Dumitru, maître de conférence en sciences politiques et titulaire de la chaire d’excellence Sciences-Politiques-Ethique sociale du CERSES, à l’Université de Paris Descartes. Elle interviendra sur le thème ” Frontières internes et externes : du contrat social comme volonté politique d’handicaper “.

Présentation de la communication :

Depuis les années 1970, le modèle social du handicap montre de quelle manière « c’est la société qui handicape les personnes physiquement diminuées » (UPIAS, 1976). Loin d’être une infortune individuelle, l’incapacité est socialement et physiquement construite par des trottoirs, des escaliers, des moyens de transport, des logements et des lieux de travail inadéquats. Construites avec des fonds publics, ces nombreuses barrières urbaines diminuent l’accès aux opportunités de certaines personnes, quand elles ne les excluent et les ségrégue définitivement.
Cette communication compare les frontières nationales aux barrières urbaines. Ces frontières externes et internes peuvent être analysées comme des dispositifs étatiques et sociétaux qui, explicitement ou implicitement, visent à réduire la mobilité humaine. On comparera la façon dont elles sont justifiées et les inégalités qu’elles créent. On évaluera la distance entre ces inégalités et ce qu’exigerait un principe d’égale mobilité.

Date :
mercredi 9 avril 2014, 14h – 16h

Lieu :
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Salle T237
Comment venir ? par le train et le RER
Plan du campus de Paris Ouest Nanterre La Défense

Organisation :
Stéphane Dufoix, Christian Lazzeri et Anne Raulin (Université Paris Ouest, Sophiapol)

Retrouvez la présentation et le programme du séminaire 2014 “Frontières, espaces, identités”.

Présentation de la communication :

La philosophie politique aborde souvent la question des migrations comme un cas d’application d’une théorie générale de la justice. On se demande quels sont les critères qui permettent de dire qu’une certaine gestion des migrations est juste ou au contraire injuste en fonction d’un cadre théorique préalable. On voudrait ici défendre une autre approche de la question, qui part de l’étude de l’évolution historique des frontières et territoires frontaliers. La justice migratoire, loin d’être une application d’une théorie préexistante de la justice, est alors construite de manière émergente à partir d’une étude des dynamiques normatives dans les régions frontalières.

Date :
mercredi 12 mars 2014, 14h – 16h