Tous les articles par Marion Forest

Nouvelle parution : Le capitalisme des philosophes, par Stéphane Haber (dir.)

Le présent du capitalisme, Publications Sophiapol

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Le capitalisme, horizon indépassable de notre temps ? Pas forcément. En tout cas, de jeunes philosophes élaborent déjà de nouveaux outils théoriques pour comprendre ce qu’est le capitalisme, non seulement comme forme économique, mais aussi comme forme sociale et comme forme de vie.  Avec un tel travail, des avenirs alternatifs redeviennent peut-être pensables.

Le Capitalisme des Philosophe est le premier numéro de la nouvelle collection “Le social et le politique” des Presses Universitaires de Paris Ouest.
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Sommaire

Présentation
par Stéphane Haber

Formes, relations, procès.  Sur quelques motifs ontologiques dans la critique marxienne de l’économie politique
par Frédéric Monferrand

La crise comme concept critique aujourd’hui ? Sur la contribution de Jürgen Habermas dans Problèmes de légitimation du capitalisme avancé
par Leonardo Da Hora Pereira

Théorie critique et travail à l’heure du capitalisme cognitif
par Marco Angella

Le design, chien de garde du capitalisme ?
par Vincent Beaubois

Classe et espèce humaine : pour une contribution à la critique du capitalisme
par Flore d’Ambrosio-Boudet

Réification et critique du capitalisme aujourd’hui : éléments pour une réactualisation
par Alexis Cukier

Sur quelques problèmes posés par l’articulation entre peine et structure sociale
par Olivier Chassaing

Entre monnaies de puissance et monnaies du commun. Pour une approche socio-historique de l’argent et du capitalisme
par Davide Gallo Lassere

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Informations techniques
Le capitalisme des philosophes, coordonné par Stéphane Haber
Editeur : Presses Universitaires de Paris Ouest
Publié en 2016
122 pages
Format : 15×21 cm
isbn : 978-2-84016-232-2
Prix : 14€
Langue : français

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Colloque international “Le Prince, le tyran, le despote : figures du souverain en Europe de la Renaissance aux Lumières (1500-1800)”, 22-23 Janvier 2016, Nanterre

Evénements, Les grammaires du politique

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Colloque international pluridisciplinaire organisé par le CREA-EA370 (université Paris Ouest Nanterre La Défense) en partenariat avec PRISMES (La Sorbonne Nouvelle Paris 3), CAS (Toulouse Jean Jaurès) avec le soutien de CHISCO (Paris Ouest Nanterre La Défense) et de la SAGEF

Comité d’organisation : Myriam-Isabelle Ducrocq (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – CREA), Laïla Ghermani (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – CREA), Anne-Marie Miller Blaise (Université La Sorbonne Nouvelle Paris 3 – PRISMES), Alexandra Sippel (Université Toulouse Jean Jaurès – CAS)

Comité scientifique : Marc Belissa (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – CHISCO), Jauffrey Berthier (Université Bordeaux Montaigne – SPH), Luc Borot (Université Paul Valéry Montpellier 3- IRCL UMR 5186), Nicolas Dubos (Université Bordeaux Montaigne – SPH), Myriam-Isabelle Ducrocq (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – CREA), Blandine Kriegel (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense), Laïla Ghermani (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – CREA), Christian Lazzeri (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – SOPHIAPOL), Franck Lessay (Université La Sorbonne Nouvelle Paris 3), Rachel Rogers (Université Toulouse Jean Jaurès – CAS), Miri Rubin (Queen Mary University London), Raffaella Santi (Universita di Urbino, Carlo Bo)

Contacts : mducrocq@u-paris10.fr et lghermani@gmail.com

PROGRAMME

Vendredi 22 janvier – Salle René Rémond (B015), Espace Recherche, bâtiment B

Matinée
9h15 Accueil
9h30 Ouverture des travaux par Cornelius CROWLEY, directeur du CREA-EA370

9h45-11h00 Le prince et le tyran dans l’Europe de la Réforme I
Présidence : Christian LAZZERI (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense)
- Armel DUBOIS-NAYT (Université de Versailles Saint-Quentin) – Marie de Guise : femme prince ou “tyranne” ?
- Teresa MALINOWSKI (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) – L’expérience polonaise d’Henri III dans les écrits de la Ligue : un réquisitoire contre le Valois tyran.
Pause

11h15-12h30 Le prince et le tyran dans l’Europe de la Réforme II
Présidence : Mark GREENGRASS (University of Sheffield)
- Mario TURCHETTI (Université de Fribourg) – La différence « capitale » entre despotisme et tyrannie : la leçon de Bodin indispensable encore de nos jours
- Nicolas DUBOS (Université Bordeaux Montaigne) – Portrait du Prince et histoire nationale dans le Henry VII de Francis Bacon
Déjeuner

Après-midi
14h00-15h45 Représentations du tyran dans l’Angleterre des premiers Stuarts
Présidence : Anne-Marie MILLER BLAISE (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
- Christine SUKIC (Université de Reims Champagne Ardenne) – “We have made a God of our owne bloud” : Alexander the Great as Hero and Tyrant on the Early Modern Stage
- Gilles BERTHEAU (Université François Rabelais, Tours) – King James and “Pontificall Tyrannie”
- Jauffrey BERTHIER (Université Bordeaux Montaigne) – Common law et absolutisme dans l’Angleterre du début du XVIIe siècle. Le droit comme limite prudentielle du pouvoir
Pause

16h00-17h45 Déconstruire et repenser la tyrannie
Présidence : Myriam-Isabelle DUCROCQ (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
- Raffaella SANTI (Università di Urbino Carlo Bo) – Unus Tyrannus ? The Dissolution of Tyranny in Hobbes’s Leviathans
- Mary NYQUIST (University of Toronto) – Despotism No Tyranny in Hobbes
- Luc BOROT (Université Paul Valéry, Montpellier 3) – Tyrannies as privation(s) of government in Harrington’s System of Politics.

20h30 Dîner

Samedi 23 janvier – Salle des conférences, Espace Recherche, bâtiment B

Matinée
9h15 Accueil
9h30-10h45 Portait du tyran en ennemi de la liberté
Présidence : Laïla GHERMANI (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense)
- Christopher HAMEL (Université de Rouen) – “’A single person…natural adversarie and oppressor of libertie’. La réduction de la monarchie à la tyrannie dans les pamphlets politiques de John Milton”
- Claire GHERRAERT-GRAFFEUILLE (Université de Rouen) – Formes et figures de la tyrannie dans The Memoirs of the Life of Colonel Hutchinson de Lucy Hutchinson (c. 1670)
Pause

11h00-12h15 Naissance du prince moderne : France, Angleterre, Pays Bas
Présidence. Chair Luc BOROT (Université Paul Valéry Montpellier 3)
- Martin DZELZAINIS (University of Leicester) – ‘Hostis humani generis from Milton to Locke
- Blandine KRIEGEL (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) – Le Prince moderne, de la souveraineté absolue à la séparation des pouvoirs : Bodin, Hobbes, Spinoza
Déjeuner

Après-midi
14h00-15h15 Reflets du tyran dans l’Europe des Lumières
Présidence : Mario TURCHETTI (Université de Fribourg)
- Monique COTTRET (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) – Damiens et l’image de Louis XV, les faux-semblants du tyrannicide au tournant des Lumières
- Alexandra SIPPEL (Université Toulouse Jean Jaurès) – “Queen Tudorina of Bonhommica : ideal monarchy v. Hanoverian decadence in The Travels of Hildebrand Bowman (1778)”
Pause

15h30-17h15 Bannir le Tyran : le moment révolutionnaire
Présidence : Yannick BOSC (Université de Rouen)
- Carine LOUNISSI (Université de Rouen) – “A sovereignty to will and a sovereignty to act” : du despote au souverain chez Thomas Paine
- Suzanne LEVIN (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) – From King Log to Despot : The Turning Point of Varennes in the Republican Press
- Felix MANGANO (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) – Tyrannicide et politique linguistique.

17h45 Clôture des travaux

Appel à candidature : allocation doctorale 2016 de la région Ile de France sur les mobilités

Annonces, Appel à contribution, Production des frontières : identité et espace, ,

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La Région Ile-de-France a publié le 30 novembre 2015 son appel à projets pour l’attribution d’allocations doctorales, hors Domaines d’intérêt majeur (DIM). Les dossiers sont à déposés le 22 mars 2016 (après sélection de l’école doctorale). Les deux domaines ciblés pour l’appel 2016 sont :

A. Un domaines disciplinaire : Les sciences économiques et de gestion

B. Un domaine thématique : Les mobilités

Peuvent présenter leurs candidatures :

– des  étudiants titulaires d’un master de recherche (ou en cours d’obtention de celui-ci, pour l’obtention de 3 ans de financement)

– des doctorants de 1ère ou 2ème année (pour l’obtention de 2 ou 1 an de financement)

Le financement correspond au salaire du doctorant (1400 euros/mois net minimun) et une enveloppe de fonctionnement de 5000 euros.

La procédure :

1) Le laboratoire d’accueil, nécessairement francilien, soumet un projet de recherche associé ou non à un candidat à la direction de son Ecole Doctorale (ED) de rattachement selon un calendrier déterminé par l’ED. Chaque dossier comportera une description du sujet de recherche proposé, les plans de travail et le calendrier envisagés ainsi que les CV du candidat / de la candidate et du directeur / de la directrice de thèse (voir dossier à compléter). Prendre contact avec Marion Forest  avant fin janvier 2016 (mforest@u-paris10.fr)

2) L’ED présélectionne au maximum 2 projets de recherche par thématique. Les dossiers de candidatures devront être transmis avant le 22 mars 2016, cachet de la poste faisant foi, par l’Ecole Doctorale francilienne concernée, avec l’accord des organismes de recherche ou établissements d’enseignement supérieur de rattachement. Tout dossier incomplet sera considéré comme inéligible. Dépôt des candidatures auprès des ED avant le 17 février 2016 pour sélection des candidatures.

3) Les dossiers sont expertisés par des experts du domaine hors Île-de-France, puis sélectionnés par un jury scientifique pluridisciplinaire.

4) Les dossiers retenus par le jury devront être approuvés par le vote de la Commission permanente du Conseil régional d’Ile-de-France.

5) Après la délibération de la Commission permanente du Conseil régional, les résultats seront communiqués aux Ecoles doctorales dont les candidatures auront été retenues et une convention doit être signée entre la Région et l’établissement bénéficiaire de l’allocation.

6) Le contrat de travail de 36 mois correspondant à l’allocation de recherche doctorale
est signé entre l’allocataire et l’établissement bénéficiaire de l’allocation.

Aide au montage pour un projet porté par le Sophiapol : Marion Forest, mforest@u-paris10.fr

Nouvelle parution : La grande soif de l’État. Michel Foucault avec les sciences sociales, par Arnault Skornicki

Les grammaires du politique, Publications,
soif de l'état

Michel Foucault n’est pas réputé être un théoricien de l’État, mais un penseur du pouvoir partout où il se trouve (dans l’école, la prison, la caserne, l’usine, l’hôpital). Et pourtant, il apparaît qu’il s’était lancé dans une grande généalogie de l’État moderne. Cet ouvrage se propose de dissiper ce paradoxe en démontrant deux choses.

Oui, il existe bel et bien une théorie foucaldienne de l’État: elle n’est ni systématique ni achevée, mais on peut la reconstituer tant à partir de la fabuleuse richesse des textes de Foucault qu’en le faisant dialoguer avec de grandes entreprises voisines, venues de la philosophie et des sciences sociales: le marxisme, Weber, Elias et Bourdieu, entre autres.

Oui, la généalogie est compatible avec la sociologie. Les concepts de biopolitique, discipline, pastorale, gouvernementalité ne sont pas autre chose que des outils pour saisir l’étatisation des rapports de pouvoir, c’est-à-dire les processus de monopolisation politique qui, du Moyen Âge à nos jours, sont au principe de nos prétendus Léviathans en Europe. L’État ? Non pas le plus froid de tous les monstres froids, ni seulement un grand appareil répressif, mais l’effet et l’opérateur de gouvernementalités multiples, de rationalités hétérogènes, de dispositifs variés.

Ceci n’est pas un nouveau livre sur Foucault. C’est un livre sur l’État et la possibilité toujours vivante d’en faire une théorie, retrempée dans l’eau acide de la généalogie.
Arnault Skornicki est maître de conférences en science politique à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense et membre de l’ISP. Il est l’auteur de deux livres : L’Économiste, la cour et la patrie. L’économie politique dans la France des Lumières (2011) et, avec Jérôme Tournadre, La nouvelle histoire des idées politiques (2015).
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Sommaire

Introduction. Foucault, l’improbable théoricien de l’État

Chapitre I. La généalogie est-elle une sociologie comme une autre?

Chapitre II. Foucault et la sociogenèse des monopoles

Chapitre III. Mystères et revers de l’ordre juridique

Chapitre IV. Le Roi et le Berger

Chapitre V. De la biopolitique considérée comme bureaucratie

Conclusion. L’horizon antipastoral et la politique de l’émancipation

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Informations techniques :
La grande soif de l’État. Michel Foucault avec les sciences sociales, par Arnault Skornicki
Maison d’éditions : Les Prairies Ordinaires
288 pages
20 €
ISBN 978-2-35096-116-3
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Parution : “Le Temps des révoltes”, par Anne Steiner, L’Echappée, 2015

Les grammaires du politique, Publications Sophiapol, , , , ,

le_temps_des_revoltes_0Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, les conflits sociaux se multiplient dans toute la France, et dans la plupart des secteurs d’activité. Derrière les revendications concernant le temps de travail, le salaire, l’abrogation des nouveaux règlements, la reconnaissance des sections syndicales, c’est toujours d’une lutte pour la reconnaissance du travail et des savoir-faire dont il est question. Un combat pour la dignité que les vignerons du Midi ou de la Champagne mènent aussi en luttant contre les procédés frauduleux qui dévalorisent leur production et les plongent dans la misère.
À l’âpreté de ces combats, souvent comparés aux jacqueries d’antan, répond la brutalité de la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes. Ces années de guerre sociale correspondent à l’âge d’or de la carte postale, dont la production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies de presse sont rares et de qualité médiocre, c’est sur ce support, média à part entière, qu’ont été fixés les moments forts de ces révoltes urbaines ou rurales : cortèges, barricades, charges de dragons, machines sabotées, demeures patronales incendiées, mais aussi soupes communistes, fêtes et meetings.
Mettant en regard récits et images, ce livre nous plonge au cœur de ces événements et nous fait découvrir le métier et la vie des femmes et des hommes qui en furent les valeureux protagonistes.

Anne Steiner est maître de conférences en sociologie à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense et membre du laboratoire Sophiapol.

Sommaire :

Les luttes sociales en cartes postales —7

Chapitre 1 – 1905 / Limoges
Noir printemps —16
Focus / femmes au travail —32

Chapitre 2 – 1906 / Nord-Pas-de-calais
Révolte en pays noir —34
Focus / Benoît broutchoux, un rude lapin —50

Chapitre 3 – 1906 / Somme
Jacquerie picarde —52
Focus / Rage et saccage —64

Chapitre 4 – 1907 / Nantes
Le pain des dockers —66
Focus / Solidarité en actes —78

Chapitre 5 – 1907 / Languedoc
La révolte des viticulteurs —80
Focus / l’armée dans la guerre sociale —98

Chapitre 6 – 1907 / Raon-L’Étape
Les affranchies —100
Focus / Gabrielle petit, infatigable propagandiste —112

Chapitre 7 – 1910 / Chambon-Feugerolles
La dynamite des boulonniers —114
Focus / Terrorisme ouvrier ? —126

Chapitre 8 – 1910 / France
La grève des cheminots pour la thune —128
Focus / Le sabotage —144

Chapitre 9 – 1911 / Champagne
Les raisins de la colère —146
Focus / Luttes paysannes —160

{chronologie} —162
{Bibliographie} —168

Informations techniques de l’ouvrage :

Editions : L’échappée
172 pages | 17 x 23 cm
isbn 978-29158309-0-3| 19 euros
Livre relié
120 illustrations

Parution : “Hegel & Freud. les intermittences du sens”, par Claire Pagès, CNRS Éditions, 2015

Pratiques et politiques des corps, Production des frontières : identité et espace, Publications Sophiapol, , , , , ,

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Quoi de commun entre une philosophie idéaliste qui fait de l’inconscience un moment de la conscience, qui est une philosophie de la liberté, un travail de synthèse, qui exhibe les déterminations universelles de l’action des hommes, d’une part, et, d’autre part, une théorie psychanalytique, matérialiste et assez déterministe, qui pose l’existence d’un inconscient en soi, dispositif d’analyse, œuvrant à dégager les mobiles psychologiques individuels profonds des actes ? Ces deux grandes pensées ne partageraient-elles pas une certaine entente de la négation comme négativité ? Alors que leurs critiques respectives les plus sérieuses en font des instruments de pensées où tout fait sens, où le sens y serait toujours plein, un et mien, Claire Pagès, relisant et confrontant les textes, esquisse et déploie une autre approche. C’est en faisant droit et place à tout ce qui ne fonctionne pas (dyfonction), à ce qui diffère (dis-fonction) et à ce qui marche tout seul (automatisme) que se découvre une certaine communauté entre ces deux penseurs. Une relecture des textes hégéliens et freudiens qui invite à découvrir ce qui en eux donne à penser les « intermittences du sens ».

Claire Pagès est chercheuse rattachée au Sophiapol et directrice de programme au Collège International de Philosophie.

Table des matières

Introduction : Saisir les intermittences du sens

Chapitre 1 : Qu’est-ce que la négativité ?

Chapitre 2 : Prendre au sérieux le négatif ? L’ère du soupçon

Chapitre 3 : La dysfonction

Chapitre 4 : La différence

Chapitre 5 : L’automatisme

Chapitre 6 : Négativité et dysfonction

Chapitre 7 : Différence et négativité

Chapitre 8 : Négativité et automatisme. Le travail automatique du négatif

Conclusion : La négativité sans au-delà(s)

Bibliographie

Informations techniques de l’ouvrage :Discipline : Philosophie
Collection : CNRS Philosophie
Publication date : 22/10/2015
Auteurs : Claire PAGÈS
ISBN : 978-2-271-08297-8
Format : 15.0 x 23.0 cm
Reliure : Broché
Pagination : 416

Colloque international : “L’endettement comme rapport social. Limitation ou condition de possibilité de la liberté ?”, 10-11 décembre 2015, Paris Ouest

Evénements Sophiapol, Le présent du capitalisme, , , , , ,

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Le concept même de dette, que celle-ci soit publique ou privée, permet de caractériser tout un ensemble de relations sociales sur lesquelles le regard porté ne peut être neutre. L’objet du colloque est d’interroger les présupposés qui sous-tendent différentes conceptions de la dette et de l’endettement, de comprendre comment celles-ci s’entrecroisent et s’appliquent au sein de la réalité. Comment qualifier ces différentes relations sociales qui se développent sous l’entremise de la dette ? Le problème que nous posons renvoie à des considérations qui mettent en discussion certains postulats insuffisamment questionnés autour de la notion de dette, mais, plus largement, sur le devenir de nos sociétés et des liens sociaux qui s’y développent. L’endettement, entendu comme le fait d’être endetté, recouvre en général deux situations : le fait d’avoir une dette, économiquement parlant, et d’être redevable envers autrui ou la société (Graeber, 2011).

Ce colloque a reçu le soutien du Sophiapol (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), de l’ISP (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), du labex TEPSIS et du MAPP (Université de Poitiers).

Retrouvez la présentation détaillée et l’appel à propositions du colloque sur le site du GEREP.
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Date :
Jeudi 10 et vendredi 11 décembre 2015

Lieu :
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Bâtiment T, salle TR11 (télécharger le plan du campus)

Contact

 

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Programme

Jeudi 10 décembre 2015
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10h-10h30 : Accueil et ouverture

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10h30-12h30 : Dette et lien social
Présidence : Magali Bessone

Cédric Rio (CMH) et Pierre Crétois (Sophiapol)
Est-il conséquent de mobiliser le concept de “dette sociale” dans une approche de la justice libérale ?

Samuel Le Quitte (Université Rennes I)
Que signifie « être-en-dette » ? Au croisement de la phénoménologie et des sciences sociales

Elettra Stimilli (Scuola Normale Superiore, Pisa-Firenze)
Économie de la dette et religion
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14h00-15h30 : Dette et justice intergénérationnelle
Présidence : Cédric Rio

Antoine Verret-Hamelin (Université Laval)
Repenser la réciprocité intergénérationnelle

Delphine Pouchain (Sciences Po Lille)
La dette écologique : rapport social et naturel ou négation d’une dépendance ?
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15h45-17h15 : Dette, domination et résistance (1)
Présidence à confirmer

Ilaria Bertazzi (Università degli studi di Torino)
A challenge to economic theory: the case of debtors movements

Jean François Bissonnette (Sophiapol)
Le cadeau empoisonné: pour une pharmacologie de la dette
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17h30-18h30 : Conversation avec Maurizio Lazzarato

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Vendredi 11 décembre 2015
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10h-12h : Micropolitique de la dette
Présidence : Arnaud Orain

Cheikh Abdoul Khadre Mané (EHESS/IMAF)
Entre parenté et économie : le crédit et l’endettement dans la vallée du fleuve Sénégal

Edoardo Ferlazzo (EHESS)
La construction politique de la gestion de l’endettement local

Roberta Rubino (EHESS/IMAF)
La part de la dette dans le commerce équitable
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13h30-15h : La dette publique dans l’histoire des idées
Présidence : Arnault Skornicki

Clément Coste (Université Lyon III)
Dette perpétuelle et conversion des rentes. L’approche saint-simonienne de la dette publique et de son financement

Julia Christ (Goethe Universität Frankfurt)
La genèse de la nation à partir de la dette
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15h15-16h45 : Dette, domination et résistance (2)
Présidence : Jean-François Bissonnette

Louis Carré (Université libre de Bruxelles)
La dette comme rapport politique

Federica Gregoratto (Universität St.Gallen)
The Making of the Indebted Woman: Interdependence, Guilt and Neoliberal Gender Identities
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17h-18h : Conférence de Patrick Saurin
Contre le système-dette, annulons les dettes illégales, illégitimes, odieuses et insoutenables

18h00 : Conclusion

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Comité d’organisation : Pierre Crétois (Université de Tours) ; Naël Desaldeleer (Université de Poitiers) ; Cédric Rio (Centre Maurice Halbwachs, ENS) ; Stéphanie Roza (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; Jean-François Bissonnette (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense) ; Arnault Skornicki (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense).

Comité scientifique : Serge Audier (Université Paris 4 – Sorbonne), Jérémie Barthas (CNRS), Magali Bessone (Université Rennes 1), Vincent Bourdeau (Université de Franche-Comté), Alain Caillé (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense), Esther Jeffers (Université Paris VIII – Vincennes St-Denis, Stéphane Haber (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense), Christian Lazzeri (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense).

 

English version

Nouvelle Publication : Marx et Foucault. Lectures, usages, confrontations, par Christian Laval, Luca Paltrinieri, Ferhat Taylan (dir.)

Publications Sophiapol,

Sans titre-1Marx et Foucault : deux œuvres, deux pensées sans lesquelles on ne peut saisir le sens de notre présent. Pas de théorie critique qui puisse se passer de leurs concepts et de leurs analyses. Et pas de luttes qui ne renvoient à tel moment ou à tel aspect de leur héritage. Pourtant, de l’un à l’autre le passage ne va pas de soi. Les époques, les intentions, les philosophies même ne sont pas superposables. Hétérogènes donc, ces pensées font, l’une et l’autre, obstacle à tout « foucaldo-marxisme ». L’ouvrage vise à montrer des rapports mobiles et complexes, non des identités profondes ou des incompatibilités d’essence. Rapports de Foucault à Marx : il prend appui sur lui pour le déborder, l’envelopper, et parfois l’opposer à lui-même. Rapports de Foucault aux marxismes, sous leurs variantes les plus diverses, humaniste, existentialiste, althussérienne, qui n’ont cessé de composer les actualités changeantes de Foucault. Rapports des marxistes, d’hier et d’aujourd’hui, à Foucault : comment l’ont-ils lu ? Que lui ont-ils reproché, que lui ont-ils emprunté ? Qu’en font-ils aujourd’hui de neuf ? C’est donc l’actualité d’une lecture croisée de Marx et Foucault qui est au centre des contributions de cet ouvrage et qui ouvre sur un espace fécond pour l’avenir de la pensée critique.

L’ouvrage a été dirigé par Christian Laval, Luca Paltrinieri et Ferhat Taylan. Il est issu du colloque du même nom organisé du 18 au 20 décembre 2014 par le laboratoire Sophiapol à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense et au Lycée Henri IV à Paris. Sa publication a bénéficié du soutien du laboratoire Sophiapol, de la Commission recherche de l’Université Paris Ouest, et du Collège International de Philosophie.
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Sommaire

Introduction, par Christian Laval, Luca Paltrinieri, Ferhat Taylan

Marx & Foucault
Foucault, ou comment lire Marx
« Mettre Marx à l’oeuvre »
L’actualité politique de « Marx & Foucault »

I / Foucault, lecteur de Marx

  1. Une histoire « plus profonde » du capitalisme, par Ferhat Taylan
    Le travail, en théorie et en pratique
    Le cercle vicieux de l’accumulation primitive
    La provenance des disciplines : le niveau « fondamental »
    En deçà de Marx
  1. La productivité du pouvoir, par Christian Laval
    La productivité du pouvoir comme hypothèse et méthode
    Pourquoi et comment Foucault prend-il appui sur Marx ?
    Au-delà de Marx
    Marx contre Marx
    Conclusion
  1. Foucault, Marx : le corps, le pouvoir, la guerre, par Sandro Chignola
    Le corps
    Le « laboratoire secret de la production »
    Le capital comme vampire
    Discipline et production
    Forme-prison et forme-salaire
  1. Foucault lecteur du Capital, par Rudy M. Leonelli
    « Je cite Marx sans le dire »
    Marx et les technologies du pouvoir
    Le sens de la généralisation du Capital dans Surveiller et Punir
  1. « Communiste nietzschéen ». L’expérience Marx de Foucault, par Roberto Nigro
    Les années 1960 : échapper à Hegel
    Du polemos nietzschéen à la guerre civile
    Guerre et nihilisme : la place de Dostoïevski
    Oisiveté et délinquance : la question de la guerre sociale
    De la guerre au gouvernement
  1. L’anti-Marx de Michel Foucault, par Étienne Balibar
    Marx et Foucault. Quelle articulation ?
    Abrechnung foucaldienne
    Le cycle politologique de Foucault
    Deux anthropologies incompatibles à partir de Hegel
    La question de l’individualité

II / Foucault et les marxismes

  1. Cartographier les marxismes avec Foucault : les années 1950 et 1960, par Jean-François Bert
    Foucault : un itinéraire « marxiste » ?
    Un acteur qui réécrit son histoire
    Des catégories sérieuses ?
  1. L’intelligibilité des luttes. Foucault et Sartre lecteurs des enquêtes historiques de Marx, par Hervé Oulc’hen
    La théorie stratégique de la volonté, point faible du marxisme
    Qui sont les sujets des luttes ?
  1. L’effet Althusser sur Foucault : de la société punitive à la théorie de la reproduction, par Julien Pallotta
    L’article d’Althusser : une théorie de la reproduction
    La réponse de Foucault dans La Société punitive
    Une ligne de fracture sur la conception du pouvoir et des luttes
  1. Michel Foucault entre Marx et Burckhardt : esthétique, jeu et travail, par Manlio Iofrida
    Socialisme et autoformation de l’individu : l’héritage de Charles Andler
    Sous le soleil de Bataille et Blanchot : la jeunesse de Foucault
    La question de la production
    Production, jeu et biopolitique
    Économie, jeu, subjectivité : la dette de Foucault envers Burckhardt
  1. Foucault, marxiste hérétique ? Histoire, subjectivation et liberté, par Judith Revel
    Une vie autre
    Foucault hérétique
    Déterminations historiques et « différence possible »
    Foucault avec Lukács
    Marxisme hétérodoxe et « matérialisme ouvert »
    La « fabrique » historique des sujets
    Critiques marxistes
    La question politique du « nous » à venir

III / Lire Marx après Foucault

  1. La subjectivité retrouvée. Une expérience marxiste de Foucault, par Antonio Negri
    Marx après Foucault
    Différences et ressemblances
    Grammaires du pouvoir
    Ontologie de la praxis
    Un humanisme après la mort de l’homme ?
  1. De la praxis aux pratiques, par Pierre Dardot
    La pratique et la théorie
    La praxis comme « activité objective »
    L’hétérogénéité des pratiques
    Équivocité de la « production » et conflictualité des pratiques
  1. Pouvoir ou domination ? Pouvoir ou exploitation ? Deux fausses alternatives, par Emmanuel Renault
    Le problème du rapport entre pouvoir et domination chez Foucault
    Le problème du rapport entre domination et exploitation chez Marx
  1. Capitalisme et gouvernement des circulations, par Laurent Jeanpierre
    Au carrefour des disciplines et des techniques de sécurité
    Circulations et capitalisme
  1. Race, population, classe : discours historico-politique et biopolitique du capital de Foucault à Marx, par Guillaume Sibertin-Blanc
    Marx ou Malthus : alternative ambiguë et contournement foucaldien
    De l’accumulation des hommes à la biopolitique du capital
  1. Le nominalisme de la relation comme principe antimétaphysique, par Diogo Sardinha
    La dissolution de l’essence humaine
    Un nouveau nominalisme
    Comment ne pas retomber dans la métaphysique

IV / Marx avec Foucault : actualités, luttes, critiques

  1. Le symbolique, la production et la reproduction. Éléments pour une nouvelle économie politique, par Federica Giardini
    Le patriarcat et le Capital
    Naturel, politique : pour en revenir à l’économique
  1. Foucault avec Marx : la pratique altératrice comme praxis révolutionnaire et les luttes contemporaines pour le commun, par Pierre Sauvêtre
    Marx et le problème des deux logiques de la lutte
    Foucault et le choix de la logique stratégique de l’affrontement
    La pratique altératrice
    Les luttes contemporaines du commun
    L’altération du commun du capital
  1. Foucault avec Marx : pouvoir-capital et pouvoir-savoir, par Jacques Bidet
    L’erreur de Marx et sa correction « métastructurelle »
    Foucault discerne un autre pouvoir que celui du capital
    Pourquoi il y a bien aussi un « nominalisme marxien »
    La « raison gouvernementale » à comprendre comme métastructure
    Le différend politique entre Marx et Foucault
    Un « métamarxisme » : une théorie plus générale dans laquelle se rencontrent Marx et Foucault
  1. Foucault, l’actualité, l’histoire : aspects de la démocratie présentiste, par Isabell Lorey
    Nietzsche et l’histoire
    Infinitif présent
    L’expérimentation au lieu de l’utopie
    Une ontologie du devenir et de la répétition
    Aspects de la démocratie présentiste
  1. Marx, Foucault et la grande entreprise comme institution centraledu capitalisme, par Stéphane Haber
    Marx : un concept d’entreprise sous-déterminé ?
    Foucault : un néolibéralisme hors sol ?
    Conclusion
  1. Qu’est-ce qu’une critique transformatrice ? Contrat psychologique et normativité d’entreprise, par Massimiliano Nicoli et Luca Paltrinieri
    Marx et la disciplinarisation de la force de travail
    Foucault et la moralisation de la classe ouvrière
    Retour au contrat psychologique

Conclusion
Liste des auteurs
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Informations techniques :
Marx & Foucault
Éditions La Découverte
Collection Recherches
Parution : novembre 2015
Prix : 25 €
ISBN : 9782707188014
Dimensions : 155 * 240 mm
Nb de pages : 300

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