A l’occasion du vingtième Salon de la revue qui se tiendra à Paris du 15 au 17 octobre 2010, la revue Tracés organise une table ronde sur le thème « Sciences humaines et débat public », avec la participation des revues Esprit, Vacarme et Mouvements. L’entrée au salon est libre.

Date :
samedi 16 octobre à 16h30

Lieu :
20e Salon de la revue
Espace des Blancs Manteaux
48, rue Vieille-du-Temple
75004 Paris
Comment s’y rendre ?

Contact :
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Présentation générale de la discussion :

La crise récente de l’université, de l’enseignement supérieur et de l’organisation de la recherche a témoigné d’une certaine indifférence à l’égard de l’avenir réservé aux sciences humaines et sociales. Elle a aussi révélé la faible présence de ces sciences dans l’espace public. Cette table ronde vise à s’interroger sur la participation possible des revues à un réinvestissement de l’espace public par les sciences humaines. Comment l’action des revues permet-elle de reposer la question de l’engagement intellectuel, à l’heure où les chercheurs ne peuvent plus prétendre ni à un savoir globalisant, ni à changer le monde ? Il parait crucial d’interroger à nouveaux frais l’articulation entre les savoirs scientifiques et les savoirs dits « ordinaires » pour repenser la question de l’engagement.

Confrontée à la morosité ambiante, la revue Tracés a pris le parti, au début de l’année 2009, d’enquêter sur cette « mort » et cette relative « absence » des sciences humaines et sociales sur la scène publique. Plus largement, nous avons voulu revenir à la vieille question de « l’utilité » de ces sciences, pour la retourner comme un gant, et finalement décrire les usages non académiques qui en sont faits. Dans le cadre de journées d’études qui se tiennent trois fois par an depuis maintenant un an et demie, nous donnons donc la parole aux chercheurs et aux professionnels (associatifs, décideurs publics, magistrats, artistes, consultants, etc.) qui travaillent ou ont travaillé ensemble et viennent relater sans fards leurs expériences de collaboration.

Une manière pour nous de montrer, entre autres, que l’espace et le débat publics peuvent (et doivent ?) être réinvestis par ceux que l’on appelait autrefois les « intellectuels », et qu’il convient aujourd’hui, plus modestement sans doute, d’appeler les « chercheurs », l’ambition d’un savoir globalisant n’étant plus vraiment tenable. Les prises de positions politiques, du moins critiques, des chercheurs restent, à nos yeux, essentielles. Certes, il ne s’agit plus de croire que l’intellectuel change le monde parce qu’il le comprend mieux que quiconque. Il est au contraire devenu crucial d’interroger à nouveaux frais l’articulation entre les savoirs scientifiques et les savoirs dits « ordinaires », et ce pour repenser la figure de l’intellectuel engagé. Mais dès lors que l’autonomisation du champ académique, qui, pour certains, signifie parfois prise de distance avec l’idée et la pratique de l’engagement politique ou social, dès lors que cette autonomisation a été conquise, on peut espérer rapprocher à nouveau productions scientifiques et prises de position publiques.

Intervenants :
Gilles Chantraine, sociologue, membre du comité de rédaction de la revue Vacarme
Renaud Epstein, sociologue, membre du comité de rédaction de la revue Mouvements
Marc-Olivier Padis, rédacteur en chef de la revue Esprit
Arnaud Fossier et Edouard Gardella, doctorants en histoire et en sociologie, membres du comité de rédaction de la revue Tracés
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Plus d’informations sur le site de Tracés, revue de sciences humaines

Site du Salon de la revue

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